Chevaux au pré : partageons nos bons plans, astuces et connaissances
3 Août 2018
La gestion de mes pâtures me permet d'entretenir 4 prés : un pour l'été, un pour l'hiver et deux autres à la mi-saison. Ils sont à proximité les uns des autres, ce qui est très pratique.
Je ne peux pas construire des abris dans tous les prés. Déjà parce que cela est onéreux et demande beaucoup de main d'oeuvre. J'ai donc choisi de le fabriquer dans le pré d'hivernage car ils y vivent plusieurs mois. Au pré d'été, ils disposent de beaucoup d'abris naturels. Les deux autres champs sont plus petits mais bien abrités également.
Avant toute chose, il est important de se renseigner auprès de la mairie pour connaître la réglementation suivant le plan local de l'urbanisme (PLU).
En tant que particulier, c'est le parcours du combattant car on vous dira très souvent "non". C'est pour cela que beaucoup de propriétaires construisent leur abri sans demander des autorisations. C'est à leurs risques et périls !
Néanmoins, vous pouvez toujours faire jouer le code rural (article R-214-18) qui stipule que les équidés ne peuvent en aucun cas être gardés en extérieur sans abri, ce dernier leur permet de se protéger des intempéries, du froid ou de la chaleur.
On peut aussi faire appel à des associations pour les protections des équidés pour vous aider dans vos démarches auprès de la mairie.
Dans tous les cas :
En ce qui me concerne, j'ai opté pour un abri en bois de 17 m2 environ. Son emplacement est proche de la porte du pré, plus fonctionnel pour nettoyer, mais également du point d'eau, j'ai pu demander l'ouverture d'un compteur d'eau, ce qui est très pratique d'avoir l'eau potable à proximité. Les abreuvoirs sont en dessous des gouttières, plutôt commode lors des temps pluvieux.
Pour le moment, l'abri n'est fermé que sur deux côtés car j'avais peur de la prise au vent. Néanmoins, j'envisage de le fermer sur les trois côtés pour qu'ils aient plus chauds. En discutant avec des professionnels, je ne devrais pas avoir de problème lors de tempête.
L'abri est dos au vent dominant et sur un terrain stable.
Pour démarrer, il a fallu faire des fondations pour accueillir les madriers de 4 mètres. C'est un tractopelle muni d'un godet qui a fait les trous.
Sur un mètre cinquante, nous avons peint les madriers avec de l'huile de vidange pour les protéger des insectes et autres.
Nous avons placé les madriers, et les trous ont été remplis avec de la terre, mélangée avec des pierres et "crassi". Nous n'avions pas le droit de bétonner. Néanmoins, ils ne bougent pas et c'est la structure qui aide à maintenir le tout.
Nous étions 5 personnes pour construire la cabane, trois hommes pour les tâches les plus lourdes et deux femmes pour faire "les petites mains".
Nous avons commencé par les côtés et fini par la toiture. La cabane des chevaux fait 2 mètres trente de hauteur, nous avons donc recoupé les madriers pour avoir moins de prise au vent.
Le montage de la cabane a pris une journée et demi. Il a été construit en décembre 2017.
Pour le moment, l'abri a résisté à l'hiver, aux intempéries et aux fortes tempêtes de la mer. Nous espérons le conserver longtemps pour le bonheur des loulous.
Les deux premiers jours, nous avons mis de filets de foin pour les habituer à aller sous l'abri. Cela a bien fonctionné.
Pour faire votre abri, il vous faut de nombreuses fournitures, à savoir des :
Coût total : 1200 euros environ.
L'abri pour les chevaux a passé deux hivers et il n'a pas bougé, pas plus la charpente que les côtés. Et pourtant, nous avons beaucoup de tempêtes qui approchent souvent les 100 km/h, nous sommes proches de la mer.
Les chevaux sont contents et se réfugient souvent en dessous en période de fortes pluies et de vent.
Nous sommes au printemps 2019 et après réflexion, je n'envisage pas de le fermer sur le troisième côté. Ils sont protégés des vents dominants, ils sont au sec. Ils ne se sentent pas renfermés. Je les vois souvent passer la tête par le troisième côté pour voir ce que fait le copain ou tout simplement pour boire à l'abreuvoir en "faisant la girafe" sans se mouiller le reste du corps.