Chevaux au pré : partageons nos bons plans, astuces et connaissances
19 Avril 2019
Avoir son cheval au pré ou plutôt ses chevaux au pré, quand on quitte un club où vous êtes entouré et où vous bénéficiez de toutes les structures, est un saut dans l'inconnu.
Alors préparez-vous et pensez à tout !
Cela fait maintenant 3 ans que nos chevaux sont au pré H24 après plus de 10 ans en centre équestre. Je ne regrette rien, je garde que des bons souvenirs. Avoir ses chevaux en pâture, c'est une autre expérience que je ne regrette pas non plus !
Tout d'abord, il faut trouver au minimum un pré pour accueillir deux chevaux, n'oublions pas que ce sont des animaux grégaires. Un seul cheval s'ennuierait terriblement tout seul, il lui faut donc un ou plusieurs copains. On peut aussi opter pour un âne pour lui tenir compagnie.
Lors de la recherche des prés, joignez l'utile à l'agréable, en disposant de chemins de balade à proximité de vos futures pâtures.
Pour ma part, j'ai commencé par dénicher le pré d'été, puis est venu rapidement le pré d'hiver et ensuite deux autres prés. Il ne reste plus qu'à bien gérer ses pâtures. Et mine de rien, y a du boulot !
Bien entendu, le fait d'avoir ses chevaux au pré comporte des avantages et des inconvénients. Tout d'abord, il est plus judicieux de trouver des pâtures pas trop loin de chez soi, quand on ne peut pas les avoir à la maison, car mine de rien, on fait souvent des allers et retours. En ce qui me concerne, j'y vais au minimum 2 fois par jour pour voir si tout va bien. Bien entendu, c'est beaucoup plus, quand ils sont malades et qu'il y a des soins contraignants. Mes prés sont à environ 6 à 7 kms de mon domicile.
Etre le référent unique de son cheval favorise la complicité entre vous. On se voit tous les jours et on prend du temps pour eux : une relation complice s'instaure quand on fait les soins, des séances de câlins, des balades à pied ou monté.
Le matin et le soir, ils vous attendent à la barrière en poussant un petit hennissement de bonheur, surtout quand ils aperçoivent les seaux de nourriture. No stress, tout baigne ! Ils ont une totale confiance en vous. Ils sont pressés de mettre les licols pour qu'on s'occupe d'eux, pas besoin de leur courir derrière. Bien souvent, ils piétinent à la porte.
L'avantage en centre équestre, c'est que vous n'avez pas la manutention et la logistique à gérer. Vous venez pour le loisir.
Au champ, c'est différent : soyez organisé !
Il faut s'assurer que tout va bien quotidiennement comme la santé des loulous mais aussi la vérification régulière des clôtures ou des réparations sur les structures en cas de tempête.
Il faut aussi penser à gérer vos livraisons de foin et bien contrôler où les chevaux en sont dans la botte de foin pour ne pas s'y prendre à la dernière minute, surtout quand il fait froid, ils mangent beaucoup plus. Prévoir aussi de l'eau en permanence dans l'abreuvoir. En ce qui me concerne, j'ai fait poser un compteur d'eau, c'est très pratique.
N'oubliez pas de nettoyer votre matériel comme :
Il faut également bien nettoyer vos prés après chaque passage des chevaux. On peut les faire broyer pour retirer les mauvaises herbes, les ronciers ou les épines noires, véritables fléaux. Couper aussi les herbes sous les fils de clôture. Au printemps, cela repousse vite. Selon la grandeur du champ, on peut faire appel à un agriculteur qui a tout le matériel pour bien nettoyer votre pré.
Une fois, la manutention, la logistique et le nettoyage, n'oubliez pas qu'il doit vous rester du temps pour vous occuper de vos chevaux (soins, travail, balades etc.)
Bien entendu, vos installations seront loin de rivaliser avec celles d'un centre équestre car cela demande un certain investissement personnel et financier. Il est aussi pertinent d'avoir une superficie de pâture assez importante pour y implanter, par exemple, un ou plusieurs abris, un rond de longe, une cabane pour ranger ses affaires ou autres.
Pour ma part, il a été prévu au fur et à mesure du temps :
En revanche, je n'ai pas l'électricité. Toutes ces installations sont dans le pré d'hiver.
Avant de se lancer dans l'élaboration d'une de ces installations, il est primordial de bien réfléchir à son implantation, car après on peut difficilement changer les choses.
Pour protéger et sécuriser nos chevaux, le pré doit être bien clôturé avec des fils ou des rubans. Bien entendu, le barbelé est à proscrire. Ne pas oublier, non plus l'électrificateur. En ce qui me concerne, le mien est solaire avec une batterie que je recharge de temps en temps. Il faut environ 24 h pour la recharger, j'ai donc prévu une batterie d'avance. J'en suis très contente, il est fiable et a un bon rapport qualité/prix.
Au centre équestre, on peut planifier ses cours, ses stages voire ses concours. Au pré, c'est nettement plus compliqué !
Pour prendre des cours, il faut faire appel à un coach qui doit se déplacer chez vous pour vous donner votre cours si vous avez les structures adéquates pour travailler. Dans le cas contraire, il ne vous reste plus qu'à rejoindre le centre équestre. Il vous faudra investir dans un van ou un camion pour faciliter vos déplacements.
J'ai choisi la première option car on arrive à bien travailler dans le rond de longe et sur les chemins de balade. Cela fait longtemps que je n'ai pas pris de cours par manque de temps, je devrais penser à m'y remettre. En attendant, je travaille toute seule les loulous. On s'en sort pas trop mal.
En résumé
Je ne regrette rien malgré les responsabilités, l'organisation, la manutention et le temps à prévoir sachant qu'il faut du temps, beaucoup de temps à consacrer à nos chevaux. J'arrive à faire de belles balades à pied ou monté car j'ai beaucoup de chemins à proximité des prés. De plus, on a établi une véritable complicité entre nous, ce n'est que du plaisir.
Enfin, un conseil : ayez toujours votre portable sur vous. On n'est pas à l'abri d'une urgence vétérinaire ou d'une réparation urgente à prévoir. J'ai enregistré dans mon téléphone, les numéros du vétérinaire, du maréchal, du dentiste et de l'agriculteur.